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Laïcité : l’école et les enfants d’abord !
En mai dernier, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) a donné raison à des mères d’élèves qui s’étaient vu refuser la possibilité d’accompagner des activités pédagogiques parce qu’elles arboraient un voile islamique. Ne pas faire la distinction entre les différentes situations où des parents d’élèves sont en lien avec l’école est une erreur lourde de conflits, déjà bien présents par endroits.
Quand des parents ou d’autres personnes sont autorisés, par les directions d’école, à participer à l’encadrement d’activités d’éducation avec des élèves en situation d’apprentissage, ils deviennent de facto des auxiliaires éducatifs au côté des enseignants qu’ils accompagnent. Dissocier le professionnel de l’accompagnateur occasionnel illustre une réelle méconnaissance de notre système scolaire. Qu’il soit ou non rémunéré ne change rien.
Cautionner la présence d’accompagnateurs se discriminant eux-mêmes par le port de signes distinctifs indiquant un choix politique et (ou) religieux, c’est oublier la valeur d’exemplarité de l’adulte aux yeux de l’élève.
Depuis plus d’un siècle, la République et son école exigent des enseignants et des personnels éducatifs un devoir de réserve et une stricte neutralité, de façon à protéger les enfants de toute propagande et préserver une liberté de conscience naissante.
Comment tolérer que l’école, espace social singulier, institution fondamentale de la République, soit l’objet de pressions politico-religieuses ?
Lieu premier d’apprentissage du « vivre ensemble », l’école peut-elle cautionner le principe rétrograde du marquage du corps féminin, objet supposé de convoitise devant être caché ?
Comment concilier les valeurs qui permettent la cohésion sociétale avec l’affichage ostensible de codes vestimentaires qui clament, plus qu’un discours, le contraire de l’égalité femmes-hommes, principe constitutionnel ?
La Halde prétend trancher sur les croyances intimes et, de fait, banalise des rituels controversés.
Il faut réaffirmer avec force que, dans notre démocratie laïque, il n’existe pas de droits spécifiques en fonction d’une appartenance ethnique ou religieuse. L’obéissance à des rites religieux, imposés ou choisis, ne peut autoriser le non-respect des lois et règles communes de la République.
Confusion encore, la Halde semble ignorer les règles régissant le service public d’éducation. Pour justifier sa délibération en faveur des mères voilées comme parents accompagnateurs, elle cite une jurisprudence concernant l’application du principe de laïcité en milieu pénitentiaire. L’amalgame entre école et prison, entre écoliers et adultes incarcérés est surprenante, et l’ignorance des règles spécifiques concernant la laïcité dans les milieux fermés (prison, militaires en mission, etc.), stupéfiante.
Pourtant, la circulaire d’application de la loi de mars 2004 sur les signes religieux dans l’espace scolaire, publiée au Bulletin officiel de l’éducation nationale (2004-084), est claire : elle exclut explicitement toute manifestation d’appartenance religieuse par « les agents contribuant au service public de l’éducation, quels que soient leur fonction et leur statut ».
Une brèche a été ouverte dans laquelle, demain, d’autres formes d’obscurantisme pourront s’engouffrer. Cette prise de position ne respecte pas les millions de parents, de toutes origines, qui voient dans notre système scolaire l’outil essentiel d’élaboration d’une pensée autonome en accord avec la démocratie et les droits de l’homme.
Pas plus qu’elle ne respecte les élèves en permettant la diffusion d’une image des femmes contraire aux idéaux universels d’égalité et de liberté. Rappelons que la Halde, instance mise en place pour informer les personnes s’estimant discriminées sur le territoire de la République, émet des recommandations et les rend publiques.
Mais elle n’a ni autorité sur les citoyens ni agrément pour se substituer au pouvoir juridictionnel.
Nous demandons au ministre de l’Education nationale comme à l’ensemble des parlementaires, notamment ceux qui ont voté la loi du 15 mars 2004, loi d’apaisement et de concorde, de veiller au strict respect des principes de laïcité et de neutralité pour toute personne participant à l’encadrement d’activités scolaires dans le service public.
Les premières associations, dont la notre, ayant signé ce texte :
Licra, Grand Orient de France, Ni putes ni soumises, SOS Racisme, Comité Laïcité République, Confédération étudiante, Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef), Commission contre les extrémismes religieux, Migrations et cultures de Turquie (Elele), Histoires de mémoire, Laïcité Ecologie Association, Mouvement pour l’abolition de la prostitution, de la pornographie et de toutes formes de violences sexuelles et discriminations sexistes (Mapp), Regards de femmes, Syndicat de l’inspection de l’éducation nationale (SIEN-Unsa éducation), Syndicat national des personnels de direction (SNPDEN-Unsa éducation), Union des familles laïques (Ufal).
Pour tout contact : laicitedabord@licra.org
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Laicidad: ¡ la escuela y los niños primero!
En mayo pasado, la Alta Autoridad de Lucha contra las Discriminaciones y por la Igualdad (Halde) dio la razón a madres de alumnos que se habían visto como se les negaba la posibilidad de acompañar actividades pedagógicas porque lucían un velo islámico. No hacer distinción entre las diferentes situaciones donde padres de alumnos están en relación con la escuela es un error grave fuente de conflictos, muy presentes en distintos lugares.
Cuando padres u otras personas son autorizados, por las direcciones de las escuelas, a participar en el marco de actividades educativas con alumnos en situación de aprendizaje, se convierten de facto en unos auxiliares educativos al lado de los profesores que acompañan. Disociar al profesional del acompañante ocasional ilustra un desconocimiento efectivo de nuestro sistema escolar. Sea o no remunerado no cambia nada.
Garantizar la presencia de acompañantes que se discriminan ellos mismos al llevar signos que indican una elección política y/o religiosa, es olvidar el valor de ejemplaridad del adulto ante los ojos del alumno.
Desde hace más de un siglo, la República y su escuela exigen a profesores y personal educativos un deber de reserva y una neutralidad estricta, para proteger a los niños de toda propaganda y preservar una libertad de conciencia naciente.
¿Cómo tolerar que la escuela, el espacio social singular, la institución fundamental de la República, sea el objeto de presiones político-religiosas?
¿El primer lugar del aprendizaje para " vivir juntos ", la escuela puede garantizar el principio retrógrado de la marcación del cuerpo femenino, el objeto supuesto de codicia antes de ser escondido?
¿Cómo conciliar los valores que permiten la cohesión social con la fijación ostensible de códigos vestimentarios que claman, más que un discurso, lo contrario de la igualdad mujeres-hombres, principio constitucional?
Halde pretende resolver sobre las creencias íntimas y, de hecho, hace trivial rituales controvertidos.
Hay que reafirmar con fuerza que, en nuestra democracia laica, no existen derechos específicos con arreglo a una pertenencia étnica o religiosa. La obediencia a ritos religiosos, impuestos o escogidos, no puede autorizar el incumplimiento de las leyes y las reglas comunes de la República.
Además, Halde parece ignorar las reglas que rigen los servicios públicos educativos. Para justificar su deliberación a favor de las madres tocadas con velo como acompañantes, cita una jurisprudencia que concierne a la aplicación del principio de laicidad en el medio penitenciario. La amalgama entre escuela y prisión, entre alumnos y adultos encarcelados es sorprendente, y la ignorancia de las reglas específicas que conciernen a la laicidad en los medios cerrados (prisión, militares en misión, etc.), es estupefaciente.
Sin embargo, la circular de aplicación de la ley de marzo de 2004 sobre los signos religiosos en el espacio escolar, publicada al Boletín Oficial de la Educación Nacional (2004-084), es clara: explícitamente excluye toda manifestación de pertenencia religiosa por " los agentes que contribuyen a los servicios públicos de la educación, cualesquiera sean que su función y su estatuto ".
Una brecha ha sido abierta por la cuál, mañana, otras formas de oscurantismo podrán entrar. Esta postura no respeta los millones de personas, de todo origen, que ven en nuestro sistema escolar el instrumento esencial de elaboración de un pensamiento autónomo de acuerdo con la democracia y los derechos del hombre.
No respeta a los alumnos permitiendo la difusión de una imagen de las mujeres contraria a los ideales universales de igualdad y de libertad.
Recordemos que Halde, no es más que una instancia colaboradora para informar a las personas que se consideran discriminadas en el territorio de la República, que emite recomendaciones y las hace públicas. Pero no tiene autoridad sobre los ciudadanos ni para constituirse en el poder judicial.
Pedimos al ministro de la Educación Nacional como al conjunto de los parlamentarios, particularmente los que votaron la ley del 15 de marzo de 2004, ley de apaciguamiento y de concordia, velar por el respeto estricto de los principios de laicidad y de neutralidad a toda persona que participe en el marco de actividades escolares en los servicios públicos.
Las primeras asociaciones en firmar este manifiesto:
Licra, Grand Orient de France, Ni putes ni soumises, SOS Racisme, Comité Laïcité République, Confédération étudiante, Coordination française pour le lobby européen des femmes (Clef), Commission contre les extrémismes religieux, Migrations et cultures de Turquie (Elele), Histoires de mémoire, Laïcité Ecologie Association, Mouvement pour l’abolition de la prostitution, de la pornographie et de toutes formes de violences sexuelles et discriminations sexistes (Mapp), Regards de femmes, Syndicat de l’inspection de l’éducation nationale (SIEN-Unsa éducation), Syndicat national des personnels de direction (SNPDEN-Unsa éducation), Union des familles laïques (Ufal).