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Guerra Iran-Iraq: el CIA informaba a Saddam Hussein, a pesar de las armas químicas

Como los tiempos cambian y la moral política también

Traducción Apure YVORRA

En los años 80, Washington suministraba informaciones a Bagdad sobre preparativos de ofensivas iranís sabíendo pertinentemente que Iraq respondería a estas con ataques químicos, revela larevista Foreign Policy.

¿Cuál fue el verdadero juego de los Estados Unidos durante la guerra Iran-Iraq (1980-1988)? Apoyándose sobre documentos declasificados por la CIA y sobre testimonios de antiguos altos-mandos, la revista americanaForeign Policy sostiene que Washington sabía desde 1983 que Saddam Hussein no vacilaba en recurrir a bombardeos de gas sarín o tabun (gas neurotóxico todavía más poderoso que el gas sarin, NDLR) frente a las tropas iranís. Dos sustancias letales que son prohibidas por el protocolo de Ginebra, ignorado por Iraq, pero ratificado por los Estados Unidos desde 1975.

La CIA informaba Iraq sobre preparativos de ofensivas iranís durante el conflicto, sabiendo pertinentemente que Bagdad respondería a estas con ataques con armas químicas, revela la revista.

« A medida que los ataques iraquís continúan y se intensifican, las posibilidades aumentan que las fuerzas iranís metan la mano sobre un obús con marcaciones iraquís conteniendo gas mostaza », afirma el CIA en un documento de noviembre de 1983.

« Una victoria iraní es inaceptable »

A finales de 1987, los Estados Unidos descubren con imágenes satélites, que Iran concentra fuerzas importantes al este de Bassorah (el sur de Iraq) en previsión de su ofensiva de primavera. Las imágenes también muestran que los iranis identificaron una falla en el dispositivo iraquí en la cual podrían pefectamente penetrar.

Este informe, bautizado «A las puertas de Bassorah», es mostrado al presidente Ronald Reagan, que escribe entonces una nota en la cual afirma que « una victoria iraní es inaceptable », relataForeign Policy.

Los Estados Unidos entonces toman la decisión de informar Iraq y de ayudar a los iraquíes con informaciones sobre los centros logísticos y las defensas antiaéreas iranís. Las tropas de Saddam Hussein aniquilan así el proyecto de ataque lanzando en abril de 1988 una vasta ofensiva, apoyada por bombardeos de agentes químicos, sobre la península de Fao.

Agentes químicos producen 5.000 muertos en el pueblo de Halabja

Agentes químicos fueron utilizados en cuatro ocasiones matando a cada vez a « centenas y millares de iranis », según la CIA.

« Los iraquíes jamás nos dijeron que contaban utilizar gases neurotóxicos. No tuvieron que hacerlo, ya lo sabíamos », le explicó aForeign Policy el agregado militar americano en Bagdad a la época, Rick Francona.

Es en aquella época, en marzo de 1988, que Saddam Hussein utilizó, también en toda impunidad, agentes químicos contra el pueblo kurdo de Halabja, haciendo 5.000 muertos. « Durante un cuarto de siglo, ningún ataque químico igualó la amplitud de los asaltos ilegales de Saddam Hussein », hace hincapié el Foreign Policy.

Estas revelaciones intervienen cuando el ejército sirio de Bachar el-Assad es acusado de utilizar del gas sarin en Damasco y que los Estados Unidos acentúan los preparativos con vistas a una réplica.

Reagan y Bush

Guerre Iran-Irak : la CIA renseignait Saddam Hussein, malgré les armes chimiques

Dans les années 1980, Washington a fourni des renseignements à Bagdad sur des préparatifs d'offensives iraniennes sachant pertinemment que l'Irak y répondrait par des attaques chimiques, révèle le magazine Foreign Policy.

Quel a été le véritable jeu des États-Unis durant la guerre Iran-Irak (1980-1988)? S'appuyant sur des documents déclassifiés de la CIA et des témoignages d'anciens hauts-gradés, le magazine américain Foreign Policy soutient que Washington savait dès 1983 que Saddam Hussein n'hésitait pas à recourir à des bombardements de gaz sarin ou tabun (gaz neurotoxique encore plus puissant que le gaz sarin, NDLR) face aux troupes iraniennes. Deux substances létales qui sont interdites par le protocole de Genève, ignoré par l'Irak, mais ratifié par les États-Unis dès 1975.

La CIA renseignait l'Irak sur des préparatifs d'offensives iraniennes pendant le conflit, sachant pertinemment que Bagdad y répondrait par des attaques à l'arme chimique, révèle le magazine.

«À mesure que les attaques irakiennes continuent et s'intensifient, les chances augmentent que les forces iraniennes mettent la main sur un obus avec des marquages irakiens et contenant du gaz moutarde», affirme la CIA dans un document de novembre 1983.

«Une victoire iranienne est inacceptable»

Fin 1987, les États-Unis découvrent avec des images satellites, que l'Iran concentre des forces importantes à l'Est de Bassorah (sud de l'Irak) en prévision de leur offensive de printemps. Les images montrent également que les Iraniens ont identifié une faille dans le dispositif irakien dans laquelle ils pourraient bien s'engouffrer.

Ce rapport, baptisé «Aux portes de Bassorah», est montré au président Ronald Reagan, qui écrit alors une note dans laquelle il affirme qu'«une victoire iranienne est inacceptable», relate Foreign Policy.

Les États-Unis prennent alors la décision d'informer l'Irak et d'aider les Irakiens avec des renseignements sur les centres logistiques et les défenses anti-aériennes iraniennes. Les troupes de Saddam Hussein anéantissent ainsi le projet d'attaque en lançant en avril 1988 une vaste offensive, appuyée par des bombardements d'agents chimiques, sur la péninsule de Fao.

Des agents chimiques font 5.000 morts dans le village de Halabja

Des agents chimiques ont été utilisés à quatre reprises tuant à chaque fois entre «des centaines et des milliers d'Iraniens», selon la CIA.

«Les Irakiens ne nous ont jamais dit qu'ils comptaient utiliser des gaz neurotoxiques. Ils n'ont pas eu à le faire, on le savait déjà», a expliqué à Foreign Policy l'attaché militaire américain à Bagdad à l'époque, Rick Francona.

C'est à cette époque, en mars 1988, que Saddam Hussein utilisa, là encore en toute impunité, des agents chimiques contre le village kurde d'Halabja, faisant 5.000 morts. «Pendant un quart de siècle, aucune attaque chimique n'a égalé l'ampleur des assauts illégaux de Saddam Hussein», souligne même Foreign Policy.

Ces révélations interviennent alors que l'armée syrienne de Bachar el-Assad est accusée d'utiliser du gaz sarin à Damas et que les États-Unis accentuent les préparatifs en vue d'une riposte.

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